NAISSANCE DE L’ ASSEC

ASSOCIATION DE SUIVI DU SARTHON ET DE L’ENVIRONNEMENT DE LA CARRIERE

 

 

L’ASSEC est créée le 30 Janvier 2004, suite à l’Assemblée Constitutive réunissant 60 personnes.

Son objectif :

Veiller à la compatibilité de l'activité de la CBN (site de Rouperroux) avec son environnement (eau, air, paysage, patrimoine) et la qualité de vie, dans une démarche de développement durable.

Actuellement, nous comptons nombre d’adhérents d’horizons divers.

Vingt et une personnes ont été élues au Conseil d’Administration, 11 au Bureau.

Cette association se donne pour rôle de continuer à informer le public, de rester vigilante face au projet d’extension de la carrière, et d’être le lien entre la population et les instances publiques.

 

Rappels des faits autour du projet d’extension de la CBN

 

Un projet d’extension de la carrière de grande ampleur.

 

En 2003, la Carrière C.B.N. implantée sur la commune de Rouperroux a déposé un projet d’extension de grande ampleur. Ce projet demande l’autorisation :

- d’augmenter l’activité d’extraction (Passage de 450 000 T/an à 650 000, voire 700 000 T/an)

- de créer une centrale d’enrobage à chaud permanente (capacité de 50 000 T/an)

- de mettre en place une plate-forme d’accueil de déchets inertes (1 000 000 T au total, sur 5,5 ha)

Une enquête d’utilité publique s’est ouverte du 8 Septembre au 10 Octobre 2003. Dix communes sont concernées par ces projets. Le dossier, consultable uniquement dans les mairies, est conséquent et technique.

Un territoire et une population concernée...

L’ampleur du projet change la nature de l’activité jusqu’alors présente sur le site et tolérée par la population, et suscite de nombreuses interrogations.

Dans quelles proportions augmenteront les nuisances déjà subies (trafic important, bruits, vibrations, poussières) ; quelles seront les nouvelles nuisances et nouveaux risques liés aux nouvelles activités (stockage d’hydrocarbures, odeurs, rejets atmosphériques, stockages de matériaux dits " inertes ", risque de pollution de l’eau ...) ; ne risque-t-on pas de compromettre les ressources et le patrimoine du territoire ?

L’étude approfondie du projet ne dément aucune de ces interrogations, bien au contraire !

Un dossier bien trop léger pour des enjeux fondamentaux.

L’extension en profondeur (niveau 270m) de la carrière risque de mettre à mal, et qui plus est de manière irrémédiable, la source du Sarthon, car elle se fait en dessous du niveau de la nappe aquifère (niveau 300m).

D’ailleurs cette source s’est tarie au mois de Juillet 2003 !

Le débit de l’eau, qui coule à nouveau depuis le 27 novembre dernier, suit le mouvement des courbes pluviométriques. Tout porte donc à croire que ce sont les eaux de ruissellement qui font momentanément revivre cette source, du fond de laquelle ne sort plus aucune résurgence.

Pendant ce temps, de l’eau s’infiltre toujours dans la carrière, au niveau 300.

Le site choisi pour la station d’accueil de déchets inertes est un sol filtrant en bordure du lit du Sarthon !

On nous parle aujourd’hui de mettre les déchets dans le trou, qui est destiné à être rempli d’eau sur 11,5 hectares au terme de l’exploitation du site.

Le contrôle des déchets inertes est quelque chose de beaucoup trop aléatoire pour que nous puissions accepter de mettre en péril le capital eau qui se trouve ici , en tête de bassin...

La présentation de la centrale d’enrobage tient sur 5 pages quand d’autres projets de même nature, mais présentés ailleurs, comportent plusieurs dossiers entiers !

L’on connaît les odeurs nauséabondes inhérentes à cette activité, les retombées de dépôts noirâtres, mais aussi d’hydrocarbures quand les filtres ne sont pas changés en temps et en heure. Les premières maisons sont à 30 mètres du site, le bourg de Rouperroux à quelques centaines de mètres, dans la cuvette en dessous.

Toutes les études d’impact ont été réalisées par le porteur de projet (la C.B.N.). Aucun contrôle indépendant n’a été fait. La demande d’autorisation est faite pour une durée de 30 années ! Aucune échéance précise n’est indiquée pour les mesures de précautions ou d’améliorations.

Aujourd’hui, la Carrière effectue des travaux qu’elle aurait dû effectuer suite à l’arrêté préfectoral de 96 (bacs de décantation etc...), alors que de nombreuses normes de cet arrêté ne sont toujours pas respectées (bâchage des camions, etc...).

Les rejets de MES (matières en suspension) dans le Sarthon sont parfois jusqu’à 4 fois supérieures aux taux autorisés. La DRIRE n’en n’a jamais fait état, et n’est pas intervenue.

Notre confiance en l’exploitant a eu de trop nombreuses fois l’occasion d’être ébranlée.

 

La population et les élus disent NON à ce projet !

Devant cet état de fait, le Collectif de réflexion, qui s’est constitué durant l’été 2003, a remis au commissaire enquêteur un document de synthèse qui comprenaient 220 signatures. Le " NON " s’affirmait en réponse à ce projet.

Le collectif dénonce le cumul des activités et donc des risques, le manque de précision et de garanties de ce dossier parfois lacunaire, la mise en danger du capital EAU, l’augmentation des nuisances, l’absence de contrôles indépendants, la durée d’autorisation demandée. Il demande un état zéro, une étude d’impact indépendante.

Sur les dix conseils municipaux qui ont dû émettre un avis, huit se sont opposés et deux émettent des réserves.

Le commissaire enquêteur a émis en janvier 2004 un avis favorable, avec réserves.

Le Collectif de Réflexion a ressenti le besoin de se transformer en association.

Prenons le temps et donnons-nous les moyens d’avoir les réponses aux inquiétudes de la population qui revendique le droit au respect de sa qualité de vie, de son environnement, et à leurs préservations pour les générations futures.